MinaSmoke

In My Arms

11/04/2017
MinaSmoke

In My Arms — MinaSmoke

/FR

Certaines idées d’œuvres mettent du temps à mûrir, voir même très longtemps. J'ai mis à peu près trois ans avant de réussir à finaliser « In My Arms » !

L'idée de représenter un personnage avec son double : à la fois poupée souvenir de l'enfance ou tout simplement un enfant comme une prolongation de soi, m'obsédait mais impossible d'avancer sur cette illustration.

J'avais surement besoin d'un déclic, comme la naissance de ma fille Paulina. Paulina n'a pas inspiré le thème de ce dessin mais lui a donné son humeur, sa douceur, son fond étoilé et poudré…

J'espère qu'elle vous plaira, et que vous vous l'approprierez, lui donnant un sens tout personnel et intime.

Je suis entrain de créer une petite collection et des motifs autour de ce dessin qui sera décliné en articles de papeterie et tissus. Je vous montre tout cela très rapidement !

/EN

Some artworks need time to take shape, even very long time. It took me three years to finish “In My Arms”!

The idea of a character with its double — a puppet as a souvenir from the childhood, or simply a child as a prolongation of oneself — was obsessing me, but I haven't been able to make progress on this illustration.

I certainly needed a crystallising moment, one like the birth of my daughter Paulina. Paulina did not inspire this artwork, but gave it its mood, its softness, its starry and powdery backdrop…

I hope you will like this artwork, that you will make it yours by giving it a profoundly personal and intimate meaning.

I am working on a little paper goods and fabric collection derived from this work. I will show it to you very soon!

In My Arms (in progress) — MinaSmoke

/FR

Et pour répondre à ceux qui me demandaient sur les réseaux sociaux quels outils j'ai utilisé pour cette illustration. Mes personnages et les étoiles ont été réalisé à l'aquarelle (marque Winsor & Newton et Nevskaya Palitra) ainsi que des retouches aux crayons de couleur (marque Derwent collection Inktense comme toujours). Le fond a été réalisé à la palette graphique sur ordinateur. C'est donc une technique mixte qui m'a permis au mieux de réaliser ce dessin.

/EN

You've been asking me on social networks about the tool that I used for this illustration. The characters and stars are made in watercolours (Winsor & Newton and Nevskaya Palitra) and colour pencils (Inktense by Derwent, as always). The background is digital. So this is really a mixed medium artwork.

Watercolours

Vivre de ses créations

22/01/2017
MinaSmoke

Bonjour à tous,

je reçois régulièrement des messages de créateurs ou illustrateurs me posant des questions sur mon activité. Comment vivre de ses créations ? Quel statut choisir ? Cela vaut-il la peine d’abandonner son travail pour tenter sa chance et cela est-il vraiment rentable ?

J’ai reçu il y a quelques temps un mail d’Alexandra. Alexandra est graphiste et souhaitait que je lui fasse part de mon expérience au travers de plusieurs questions pour qu’elle puisse y voir plus clair dans son projet de reconversion professionnelle. Plutôt que de lui répondre par mail comme je le fais d’habitude, je me suis dis qu’il pourrait être intéressant pour certains d’entre vous que je partage mes réponses sur le blog. Voici donc les questions qu’elle m’a posé et mes réponses.

• Pouvez-vous me dire comment vous vous êtes lancée dans ce métier ? Quelles étaient vos envies, quelle idée aviez-vous comme projet au départ ? Est-ce que votre univers s'est dégagée au fur et à mesure de votre travail ?

Je dirai que mon choix de métier s’est précisé petit à petit sans trop réfléchir, comme une chose naturelle. Après un lycée arts plastiques, j’ai passé un diplôme en communication graphique (illustration, graphisme, packaging). Lors de mes études, j’ai découvert très tôt que j’aimais dessiner, j’intégrais ces dessins à mes projets d’identité visuelle et de packaging. J’ai donc naturellement une affinité avec le dessin appliqué sur des projets en volume comme des packagings ou des objets plutôt que des illustrations destinées à l’édition.

Après mon diplôme, j’ai commencé par faire un peu de storyboard, des couvertures pour des pochettes de CD ou encore des affiches dans l’événementiel. J’avais beau essayer de trouver du travail en agence de graphisme, à chaque entretien, je m’apercevais que c’était surtout mes dessins que les employeurs remarquaient.

A cette époque, j’ai eu ce qu’on pourrait appeler une crise existentielle. Marre de Paris, marre de chercher à rentrer dans le moule des agences etc.

Au détour d’une promenade avec mon mari, je suis tombée sur la galerie Art Up Déco, j’avais ce rêve depuis le lycée de pouvoir vendre mes peintures. J’ai pris mon courage à deux mains et demandé un dossier pour pouvoir vendre mes peintures et à mon grand étonnement cela à tout de suite fonctionné ! J’ai ensuite collaboré plusieurs années avec Carré d’artistes, ce qui m’a donné confiance en ce que je pouvais produire.

A cette époque je ne vivais pas de mon art, je travaillais en parallèle en tant qu’assistante d’un designer textile et papier peint, mais c’est à ce moment que j’ai réalisé à quel point le dessin devait absolument devenir mon activité principale. Tout simplement parce que c’est la chose que je fais le mieux ! J’ai bien entendu reçu et reçois encore des refus, des projets tombent à l’eau, mais je me sens à ma place dans ce domaine et je garde confiance en moi, même en cas de défaite.

Mon univers artistique était très différent de ce que je fais maintenant (et pour vous rafraîchir la mémoire voici quelques images). Certains illustrateurs trouvent très tôt leur style, mais pour ma part, j’ai du énormément produire et observer ce qui se faisait pour réussir à trouver ma touche personnelle.

Œuvres MinaSmoke 2007, 2008

Œuvre MinaSmoke 2009

A cette époque (en 2007), j’ai découvert sur internet toute une communauté d’artistes qui postaient leurs œuvres pour pouvoir les faire éditer sur des tee-shirts, des posters ou encore des badges / magnets : La Fraise, Monsieur Poulet, Libellulobar et surtout Amkashop. Cette dernière boutique / communauté m’a été d’une grande aide, j’y ai découvert des artistes avec qui je suis toujours amie, j’y ai vendu mes premières reproductions, mes premiers produits dérivés…

• J'ai lu dans votre bio, que vous avez créé tout d'abord des bijoux, de la papeterie.
Comment avez-vous financé le démarrage de votre entreprise ? Comment vendiez-vous vos produits (marchés, dépôts dans des boutiques, boutiques en ligne ?) Lorsque vous vendez vos produits en ligne, est-ce vous qui financez les produits dérivés ? Et où trouver les imprimeurs, les sous-traitants et les revendeurs ?

Les bijoux et la papeterie, au départ je les réalisais pour moi, je voyais dans le commerce des produits illustrés comme ceux de La Marelle, et j’avais tout simplement envie de me concocter pour moi des petites choses dans le même style. Je les ai ensuite offerts à mes amies, puis proposés sur un marché. A ce marché, une boutique m’a demandé quelques pièces… Et ainsi de suite… En 2007, je proposais seulement quelques pièces sur mon blog-boutique car j’étais surtout occupée par la création de mes œuvres pour mes galeries.

Petit à petit, on m’a demandé plus de bijoux, de cartes postales ou de carnets. Mais je ne me suis jamais dis « je vais financer mon projet ». L’intérêt de vendre sur internet, c’est qu’on a justement peu à investir, on peut tester la viabilité d’un produit rapidement avec ses clients, ne pas trop en produire, ou au contraire en faire plus selon le succès qu’il reçoit. La vente d’un bijoux me permettait par exemple de réinvestir pour l’achat de nouveaux matériels, et j’ai continué avec ce système de vente-réinvestissement pendant longtemps. A présent, je dépense plus en amont de mes créations mais parce que mes revenus sont plus stables.

Lorsque mes ventes sont devenues plus importantes et la gestion du blog-boutique vraiment compliqué, j’ai suivi les conseils précieux d’Anne-Julie Aubry qui vendaient en ligne ses produits depuis un moment, en ouvrant une boutique Etsy. Gérer une boutique sur une plate-forme m’a permis d’aller plus vite, mais aussi d’avoir une vision plus globale de mon activité (gestion des stocks, succès des créations, chiffres d’affaires etc).

Mais il ne faut pas se leurrer, vendre des produits n’a rien à voir avec une activité d’illustrateur. C’est un métier à part entière, qui demande un bon sens du commerce, de la communication, des connaissances en photographie, en gestion, en référencement… Tout un corps de métier que j’ai appris sur le tas, en lisant aussi beaucoup de conseils business, en testant auprès de mes clientes.

Je participe à très peu de marchés de créateurs car il n’est pas forcément compatible avec l’assiduité que demandent la gestion d’un commerce sur internet ou tout simplement avec la vie de famille. Mais j’ai des rendez-vous incontournables avec mes clientes comme pendant quelques années les marchés organisés par Fabrique Émoi, le salon Talents de Femmes à Rouen ou encore la boutique Ancre Noire à Dieppe. Bien sélectionné, un marché de créateurs est un lieu idéal pour tester ses créations en direct avec le public, se faire de nouvelles amitiés et tout simplement apporter un peu de piquant à notre vie de freelance qui peut parfois être un peu casanière quand on travaille à la maison.

Avoir une bonne présence sur internet m’a également permise de ne pas avoir à trop démarcher de boutiques, la plupart du temps ce sont elles qui me contactent. Au départ, pour faire connaître ma marque j’ai travaillé par système de dépôt, mais j’ai trouvé que cela avait pas mal d’inconvénients. Boutiques qui ne payent pas, ne renvoient pas les stocks ou alors dans un état pitoyable — carnets cornés ou avec empreintes des clients sur les pages, produits décolorés par une présence trop longue en vitrine… Pensez donc si vous travaillez comme moi dans la papeterie à prévoir quelques exemplaires de démonstration que vous sacrifierez pour que le reste de votre stock ne soit pas abîmé ! À présent, je ne travaille que par système d’achat via un catalogue que je destine aux revendeurs avec des tarifs adaptés.

Mais il ne faut pas généraliser, j’ai eu aussi de très belles rencontres avec des boutiques par système de dépôt, des gérantes honnêtes et motivées, il faut juste être exigeant sur le choix des boutiques avec lesquelles travailler.

Enfin sur la question de comment trouver des imprimeurs / sous traitants, il n’y a pas de recette miracle : le bouche à oreille et tester des collaborations. Je privilégie également les imprimeurs de ma région plutôt que de passer systématiquement par internet. Cela permet de pouvoir faire rapidement des essais, d’établir une relation enrichissante avec un artisan. Dans mon cas, je suis surtout concentrée sur le fait-main, je réalise donc la plupart de mes produits à la maison avec des machines semi-professionnels (impression, massicotage, reliure, presse des badges / miroirs…)

Procédé de fabrication — Badge MinaSmoke

• Comment l'éditeur Santoro vous a-t-il découvert ?

Je crois qu’ils ont découvert mes créations sur Etsy et que c’est ainsi qu’ils ont décidé de me contacter via mon blog. Au départ, il ne s’agissait que d’éditer des cartes postales et ce n’est qu’au bout d’un an qu’ils m’ont proposé de créer la collection Willow pour laquelle nous réalisons des produits dérivés. J’avais contacté sans succès à peu près tous les éditeurs français, mais c’est finalement ceux que je ne m’étais pas imaginée démarcher avec qui je travaille !

Collection Willow — Santoro London (1)

Collection Willow — Santoro London (2)

• Comment conjuguez-vous le fait d'être artiste / illustratrice et vendeuse de produits dérivés ? Avez-vous un statut d'auto-entrepreneur ? Ou êtes-vous à la Maison des artistes ? Pour arriver à en vivre, pensez-vous qu'il faut diversifier le plus possible son univers artistique (illustrations + produits dérivés) ? Est-ce que vous pourriez vivre que de l'illustration ?

Illustratrice et créatrice ont des statuts juridiques bien distincts. La Maison des artistes ne gèrent que le statut lié aux activités artistiques : vente d’œuvres originales avec des galeries ou des particuliers, reproductions numérotées, illustrations, graphisme. Les produits dérivés édités et le travail dans l’illustration de livre dépendent de L’Agessa (mais pas besoin de vous en occuper, si vous êtes à la maison des artistes et que vous avez une grande partie de vos revenus dépendant de L’Agessa, ils vous feront basculer automatiquement vers cet organisme).

Enfin le commerce en ligne avec le statut d’auto-entrepreneur (ou autre statut lié à la création d’une entreprise), le mieux étant encore de se rendre à la chambre des métiers pour avoir des conseils sur ce qui vous correspond le mieux.

Je n’ai pas d’avis arrêté sur le fait de diversifier ou pas son activité d’illustrateur pour arriver à en vivre. Cela dépend vraiment de votre profil. Chaque illustrateur à son point fort, certains jonglent entre l’illustration jeunesse et la création pour des produits. D’autres travaillent dans le textile, la décoration ou encore l’enseignement, la presse… Et si vous ne vous sentez à l’aise que dans l’illustration de livres, il ne faut pas se forcer ! L’illustration est un secteur très compétitif, on compte sur les doigts de la main les illustrateurs à succès, mais il est toujours possible de s’y faire une place. Chaque domaine demande une certaine approche de la profession, du savoir faire et je suis parfois déçue de voir que nombreux pensent qu’il suffit de plaquer un visuel sur un objet pour réaliser « un produit dérivé ». Si vous voulez vous démarquer, c’est bien plus que cela !

Pour conclure, je dirai qu’avec le recul, je pense que j’ai eu la chance de me lancer il y a dix ans. A l’époque, les échanges sur internet commençaient à se développer, les boutiques en ligne étaient à leur début, nous en sommes un peu saturés actuellement. Il y a tellement de créateurs, de boutiques en ligne, qu’il est plus difficile de se démarquer. Je suis plutôt de nature prudente, je recommanderai donc de prendre son temps avec la création d’un projet de ce type. Ne plaquez pas votre job du jour au lendemain sans avoir commencé un minimum à tester auprès du public vos créations, illustrations ou autres projets. Il vaut mieux prendre un mi temps et être un peu frustrée de n’avoir pas assez de temps à consacrer à ses créations que vivre dans l’angoisse de ne pas pouvoir boucler ses fins de mois. Ensuite, quand les choses sont bien installés et que vous vous sentez prêtes, sautez le pas et donnez toute votre énergie à votre projet !

MinaSmoke dans son atelier

Beaucoup idéalise la vie d’artiste ou créateur — « je fais ce que j’aime donc tout va bien ». Ce n’est toute fois pas le cas. Gérer son entreprise demande énormément d’investissement, de temps, on travaille souvent le week-end, le soir, pendant les vacances, on a pas de chômage, d’arrêts maladie... Il y a aussi une certaine insécurité sur l’avenir, ce n’est donc pas une vie faite pour toutes les personnalités. Et je ne parle pas de la difficulté à conjuguer cela à sa vie de famille — la limite entre travail et loisirs est très mince lorsque l’on travaille à la maison. C’est par exemple pour moi le véritable challenge, j’ai tendance à me laisser envahir par le travail et ne suis jamais vraiment en repos. J’ai souvent l’impression de faire les choses à moitié et de n’être pas vraiment avec mes enfants ou mon mari et de ne pas être complètement au travail… Tout cela peut entacher pour certains la passion, et on réalise qu’il aurait mieux fallu garder en passe temps cette activité plutôt que d’en faire un métier.

Pour ma part, je n’envisage pas mon quotidien autrement. J’apprécie ne pas savoir de quoi sera fait demain. Les échecs et les frustrations je ne peux les éviter, mais je me sens à ma place et j’essaye de transformer tout cela en énergie pour m’améliorer. Et même si vivre de ses créations demandent quelques sacrifices financiers, je trouve mon bonheur ailleurs !

J'aurais encore mille choses à vous raconter dans ce long article, alors si vous avez des questions, n'hésitez pas à me les laisser en commentaire, je pourrais par la suite mettre à jour cet article pour l'enrichir d'autres renseignements.

Goodbye 2016!

31/12/2016
MinaSmoke

Best Nine 2016 — mes neuf photos Instagram préférées

/FR

Dernier jour de cette année 2016 et j'avais très envie de partager avec vous mon petit bilan de fin d'année. Je n'éprouve pas le besoin de le faire à chaque fois, mais cette fois ci, la chose s'est imposée d'elle même.

2016 fut pleine de contraste, un peu violente, étonnante, magnifique aussi !

Je n'ai pu m'empêcher de constater en échangeant avec certains d'entre vous sur internet et surtout lors de mes marchés de Noël que pour nombreux d'entre vous l'année a été difficile, j'ai beaucoup entendu parler de dépression, de remise en question ou de problème de santé. Cela m'a vraiment interloqué ! Vous m'avez aussi dit que mes œuvres vous faisaient du bien, que plus que jamais avoir une belle image, un objet qui vous fasse rêver, n'étaient bien sûr pas une solution miracle pour régler les problèmes mais que cela apportait du réconfort.

Je ne savais pas forcément quoi répondre en recevant cet immense compliment, mais sachez que j'en suis honorée, mon petit monde dessiné est souvent pour moi un refuge, et je suis heureuse qu'il puisse aussi vous permettre de vous évader.

Mon année à moi a été un peu spéciale, ce fut une année en retrait puisque j'ai passé les six premiers mois enceinte de ma fille Paulina. Ce temps m'a permis de me recentrer, sur moi tout d'abord, j'ai enfin pris le temps de me pauser, apprendre à dompter et surtout accepter une certaine anxiété, me libérer de ma timidité pour enfin faire sans réfléchir… Devenir un peu plus moi, avec mes défauts et mes qualités. J'ai pris aussi le temps d'observer et d'aimer mes proches, voir mon fils devenir grand-frère, deviner les qualités qui feront de lui un jeune homme pas comme les autres. Redécouvrir mon mari aussi, tellement plein de courage et d'énergie (même si il n'en a souvent pas conscience)…

Cette année me fait aussi penser à mes amies, celles de longues dates, toujours fidèles, et les nouvelles amitiés qui se sont renforcées au fils des mois, et qui me font réaliser à quel point j'ai la chance de ne pas être seule en cas de coup dur !

Cette pause a laissé peu de place au travail mais je vous ai tout de même proposé mon exposition « Le jardin extraordinaire », des dessins botaniques, un abécédaire fleuri, deux œuvres pour l'exposition « Earth Fiction », une dizaine d'illustrations Miss Shadow et quelques salons à la fin de l'année.

MinaSmoke aura 10 ans en 2017, cette date anniversaire me donne envie de faire évoluer mon travail. Je n'en dis pas plus pour le moment car certains changements prendront certainement du temps, mais j'espère que cette nouvelle année aura un petit gout de nouveauté, d'expérimentations, de plaisir…

Et pour tout ceux à qui l'année a été difficile, je vous souhaite tout le meilleur à venir, ces moments borderline où on pousse ces limites ont toujours le bénéfice de nous révéler à nous même.

Goodbye 2016 ! J'ai hâte de découvrir la suite !

/EN

Last day of 2016 and I really wanted to share its results with you. I don't feel the urge for it every time, but this year it kind of came on its own.

2016 was sharp on contrast, a little violent, surprising and also magnificent!

From the Christmas markets and through the web, I know that for many of you this has been a difficult year. I heard a lot about depression, self-doubt, or health problems. It stunned me. You also said that my works were a positive little something. You said that more than ever, a pretty picture, an inspiring object, while not a cure for all wrongs, were bringing some much needed comfort. I don't always know what to answer to such an immense compliment, but I want you to know that I am honoured. My little drawn world is often my refuge and I am happy to know that it is a safe haven to some of you as well.

My year has been special, set back, as I spent its first six months pregnant with my daughter Paulina. This has given me the time to regroup, to contemplate myself, finally take the time to stop and learn to accept a certain anxiety instead of fighting it in vain and free myself from shyness to finally act without overthinking. To become more myself, with all my good and my bad.

I also took the time to observe and share the love with my close ones, see my son become a big brother, see in him the qualities that will make him an extraordinary young man. Rediscover my husband, so full of courage and energy (even if he often doesn't realise it)…

This year also had me thinking of my old faithful friends and new friendships that grew stronger throughout the months and show me time and again how lucky I am to be not alone in the hard times.

Even though this break left little time to work, I put together the “Jardin extraordinaire” online show, released a flower alphabet, made two artworks for the “Earth Fiction” group show, a dozen Miss Shadow illustrations and several holiday markets at the end of the year.

In 2017 MinaSmoke will turn ten, this anniversary makes me want to make my work evolve. I won't divulge much for now — certain changes will take some time, but I hope this coming year will bring the new, the experimenting, the pleasures…

And to all those for whom this was a difficult year, I wish you all the best for the future. These borderline moments when we push our limits are beneficial in that they tend to make us pay more attention to ourselves. Goodbye 2016! I am looking forward to what comes next!

Agenda et calendrier 2017 Miss Shadow

29/12/2016
MinaSmoke

Miss Shadow 2017 Diary and Calendar

/FR

L'agenda 2017 « Miss Shadow » est enfin disponible !

Cette année, j'ai voulu créer une ambiance boudoir romantique aux tons roses poudrés avec un motif à rayure, une ambiance douce et féminine, avec cette petite touche rétro que j'affectionne tellement.

/EN

The Miss Shadow 2017 Diary is finally available!

This year I wanted to create a soft and feminine romantic boudoir atmosphere with powder-pink tones, striped motifs and that little retro touch I love so much.

Miss Shadow 2017 Diary (August)

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Vous pourrez une nouvelle fois suivre les aventures de ma demoiselle en silhouette Miss Shadow, son chat Gustave et la souris Betty au fil des douze illustrations proposées.

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Once again you will follow the adventures of the silhouette lady Miss Shadow, her cat Gustave and Betty the mouse over the twelve illustrations.

Miss Shadow 2017 Diary (inner pages)

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Le calendrier mural est également disponible pour apprécier en plus grand format les illustrations.

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A wall calendar is also available to enjoy the illustrations in larger format.

Miss Shadow 2017 Calendar (February, April)

Miss Shadow 2017 Calendar (May, July)

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L'agenda et le calendrier sont disponibles sur ma boutique et ma boutique Etsy dédiée uniquement à la collection Miss Shadow : Cabinet of Shadows.

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The diary and the Calendar are available at my Miss Shadow Etsy store.

Miss Shadow 2017 Calendar (details)